Publié le 18 octobre 2023

Transports responsables : La Poste expérimente le biogaz pour ses liaisons poids lourds

Soucieux de préserver la qualité de vie dans les villes, le groupe La Poste renforce son expertise et son engagement sur les questions de pollution atmosphérique. Il se fixe des objectifs exigeants en adaptant sa flotte de véhicules. En Occitanie, La Poste a fait le choix de passer au biogaz sur plusieurs liaisons régionales poids lourds au départ de la plateforme colis de Toulouse. Sur 170 000 km totaux de lignes régionales, 45 000 km sont assurés en poids lourds motorisés au Biogaz, soit ¼ des liaisons.

Au sein du groupe La Poste, le transport poids lourd représente chaque année près de 370 millions de kilomètres parcourus : un chiffre en perpétuelle croissance avec la montée en puissance des flux colis.

Christophe Baboin, directeur transport adjoint de la direction transport de la branche Services-Courrier-Colis et directeur général de la business unit transport de Viapost (Viapost Transport Management), nous explique comment le groupe La Poste entend faire évoluer le transport des flux pour s’inscrire dans une démarche de responsabilité sociétale. "Ces millions de kilomètres sont répartis entre tous les réseaux courrier, colis, presse et petits paquets internationaux. Aujourd’hui, tous ces flux sont acheminés essentiellement au diesel mais notre mission est de transformer le mix énergétique de notre transport."

C’est le cas sur la plateforme colis de Toulouse où des camions circulent désormais quotidiennement grâce au biogaz pour acheminer les colis vers 4 sites de préparation et de distribution en Ariège, dans les Hautes-Pyrénées (2 sites) et dans le Tarn.

Les prochaines étapes clés

Jusqu’à 2030, un maillage du territoire avec du gaz naturel

Depuis fin 2021, 7% des kilomètres sont réalisés avec des camions roulant au Gaz Naturel Liquéfié (GNL) ou Gaz Naturel Comprimé (GNC). "Désormais, l’enjeu pour l’avenir c’est même le biogaz, un carburant essentiellement issu de processus de méthanisation des déchets agricoles et ménagers, qui émet 76 % d’émission de moins que le diesel", affirme Christophe Baboin. "Nous avons pour objectif de mailler le territoire avec huit stations biogaz, soit connectées à des solutions locales, soit dont le gaz est acheté via des certificats d’origine garantie". Toutes ces actions visent, d’ici 2030, à faire rouler aux gaz 25% des liaisons de La Poste. 

Sur 170 000 km totaux de lignes régionales, 45 000 km sont assurés en poids lourds motorisés au Biogaz, soit ¼ de nos liaisons régionales.

Pour 2050, remplacer le diesel par un mix énergétique ambitieux

Si le dernier kilomètre est tout électrique, la logique n’est pas la même sur le transport poids lourd. Il faut s’appuyer sur un mix de solutions énergétiques qui se développent mais qui ne sont pas toutes matures.

Quatre solutions énergétiques de transport poids lourd peuvent permettre de réduire les émissions de CO₂ du groupe Poste et de remplacer définitivement le diesel avant 2050 :

  • Le gaz avec le recours à des camions de transporteurs partenaires roulant au GNL,au GNC ou au biogaz, en privilégiant ce dernier,

  • Les biocarburants comme l’huile de colza B100 entièrement produite en France. C’est une ressource déjà disponible pour l’alimentation de l’homme et du bétail,

  • Le 100% électrique qui trouve notamment sa place sur les poids lourds "petit gabarit" évoluant en zone urbaine ZFE,

  • L’hydrogène à partir de 2030.

La Poste aux côtés des petits transporteurs

La Poste va mettre sa puissance contractuelle en marche afin d’encourager les petits transporteurs, partenaires prioritaires du transport du groupe, à prendre ce virage historique avec elle. Ainsi, des contrats de cinq ans, contre trois actuellement, vont être proposés afin de les rassurer et de sécuriser l’amortissement de leurs investissements sur des nouveaux modèles de poids lourds. C’est le devoir et la responsabilité de La Poste d’amener l’ensemble de ses partenaires vers ces évolutions. 

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