Publié le 13 juillet 2018

« Nouveaux services et maillage national font la force de La Poste »

Rencontre avec Jean-Claude Pradeilhes, président de la Commission départementale de présence postale territoriale (CDPPT) de la Somme, à la suite de la convention des maires de ce département.

En quoi consiste la Commission départementale de présence postale territoriale (CDPPT) ?

Jean-Claude Pradeilhes : La CDPPT est l’instance de concertation locale de La Poste, des élus locaux et des représentants territoriaux. Elle est saisie pour avis sur le rapport annuel relatif à l’accessibilité du réseau postal. La loi du 30 avril 2007 a institué la mise en place dans les départements de ces commissions dont le but essentiel est de garantir une présence postale pérenne, en particulier en milieu rural et en zones urbaines sensibles. L'État, l'Association des maires de France et La Poste ont signé le contrat de présence postale territoriale pour la période 2014-2016, le 16 janvier 2014.

La commission vérifie que La Poste respecte bien la règle d’accessibilité telle que définie dans la loi du 20 mai 2005 : au moins 90 % de la population doit se trouver à moins de 5 km et à moins de 20 min de trajet automobile d’un point de contact de La Poste. Par ailleurs, elle propose une répartition du fonds postal national de péréquation territoriale. La Poste l’informe des projets d’évolution de son réseau dans le département.

Quel est votre rôle dans cette commission ?

Jean-Claude Pradeilhes : Je suis président de la commission du département de la Somme. J’entretiens le dialogue avec les représentants de La Poste. J’examine avec eux les propositions de répartition de la dotation sur le département et dans ce cadre, je participe au recensement des demandes d’aide pour le financement d’aménagement de locaux : bureaux de poste, agences postales communales ou relais commerçants.

En concertation avec les élus siégeant à la CDPPT, nous nous assurons que les dispositions de loi sont respectées. J’écoute et je soumets les demandes et requêtes formulées par les élus locaux. Je peux, par ailleurs, participer aux entretiens avec les élus des communes où la création d’une agence postale communale s’avère opportune.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la nouvelle orientation donnée aux Maisons de service au public (MSAP) ?

Jean-Claude Pradeilhes : L’objectif des MSAP est de répondre en un même lieu aux besoins d’informations des habitants, en mutualisant la présence des organismes concernés. La règle pour l’implantation des MSAP est la suivante : installation dans une commune de moins de 2000 habitants, présence d’un bureau de poste ouvert plus de 24h sur la semaine. Les locaux doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite ; ils doivent disposer de l’espace suffisant pour un lieu d’accueil dédié aux partenaires garantissant la confidentialité, et posséder un outil informatique mis à la disposition du public avec liaison internet. Les partenaires identifiés sont la CAF, la CNAM, la CNAV, la MSA, GRDF et Pôle Emploi, ce qui n’exclut pas la possibilité pour d’autres organismes de proposer leur soutien.

Quel est la force de La Poste en termes de lien social ?

Jean-Claude Pradeilhes : La Poste possède le dernier réseau de service au public couvrant la totalité du territoire national. Il s’agit de pérenniser ce réseau, de le faire évoluer en l’ouvrant à de nouveaux services garantissant ainsi le maintien du lien social. La création des agences postales communales et de relais commerçants contribuent à assurer une présence. La mutualisation organisée dans les MSAP est un nouvel outil mis à la disposition de nos administrés et répond également aux besoins d’économies des organismes sociaux.