Publié le 1 janvier 2019

Laetitia, promotion Simplon 2018

Chaque année La Poste donne aux postiers de tout horizon la possibilité d’intégrer l’école Simplon pour y être formés en alternance à devenir développeurs. La remise des diplômes de la promotion 2018 a eu lieu le 13 décembre. Parmi les lauréats, Laetitia, hier factrice, nous explique son choix de devenir développeuse.

GLP.com : Pourquoi as-tu intégré Simplon ?

LÆTITIA : Depuis la sortie de mes études, un bac pro de maquettiste en architecture, j’aspire à reprendre une activité de conception. Le métier de facteur apporte des satisfactions professionnelles, liées à la relation client par exemple, mais elles ne sont pas du côté de la réalisation. Le facteur n’est pas un artisan mais un messager, il ne participe pas à un projet, avec un début et une fin. Il est plutôt le rouage indispensable d’une procédure qui se renouvelle quotidiennement.

Le partenariat de La Poste avec Simplon a fait ressurgir cette première aspiration professionnelle dans un domaine nouveau pour moi, l’informatique. Pas tout à fait nouveau, quand même… Dans mon établissement courrier, j’ai eu l’occasion d’utiliser de nombreux logiciels : remises contre signature, réclamations, expéditions, etc. Je me suis rendu compte que j’avais des facilités avec l’informatique, en tant qu’utilisatrice, et l’envie d’en savoir plus sur le fonctionnement, la conception même de ces logiciels.

J’ai ainsi envisagé, même si cela me semblait illusoire, de rejoindre les métiers de l’informatique. La Poste m’en a donné l’occasion avec l’école Simplon. Je n’y croyais pas trop, mais il fallait que j’y aille, que je tente ma chance. Et ça a fonctionné, tant mieux pour moi.

Et tu avais déjà fait un peu de développement auparavant ?

Non, comme la plupart des gens, je connaissais l’informatique comme utilisatrice, pas comme développeuse. La technique, tout ce qui se passe derrière, je l’ai appris ensuite, grâce à la formation Simplon… et beaucoup d'investissement personnel ! En fait, je me suis intéressée au sujet dès que j’ai appris que je pouvais intégrer cette école. J’ai fait des recherches pour avoir une idée des langages utilisés dans les applications qu’on voit aujourd’hui. Et j’ai pris goût à l’autoformation, essentielle et permanente dans ce métier. J’ai passé les trois épreuves de sélection et j’ai ensuite intégré le dispositif Simplon. Et voilà, après 9 mois de formation, j’ai mon diplôme aujourd’hui !

Quels langages as-tu appris ?

La Poste a demandé à l’école Simplon de nous former en Java et en Angular, un framework qui nécessite une bonne connaissance du TypeScript (proche du JavaScript), du HTML et du CSS. Pour la partie pratique en entreprise, j’ai également dû me former au C# [Prononcer « C sharp », NDLR], un langage de programmation propre à Microsoft, maintenant en open-source.

Les femmes ne sont pas très nombreuses dans l’informatique, quelle a été la réaction de ton entourage ?

L’idée que les hommes seraient plus doués pour l’informatique, et en général la technique, est un cliché qui ne repose sur aucune vérité scientifique. Il faut dire aux femmes, et avant elles aux filles, que si elles font le choix de s’engager dans la filière informatique, elles ont autant de probabilités que les hommes d’y faire une belle carrière, comme les ingénieures aujourd’hui. L’école Simplon nous invite d’ailleurs, durant notre formation, à effectuer des rencontres en école primaire pour transmettre le goût de l’informatique aux enfants, pour susciter des vocations chez les filles comme chez les garçons, sans la moindre distinction.

Dans mon entourage, il n’y a aucun problème par rapport à ça. Ma sœur suit une filière de Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales (MIASHS), et elle fait également du développement, en Python notamment. Pour mes parents, le plus surprenant n’était pas que leur fille fasse de l’informatique, mais plutôt qu’elle passe du métier de facteur à celui de développeur. Je leur ai expliqué mon souhait de revenir à ce qui m’a toujours motivé, de concevoir des choses, cela leur a paru logique. Ils m’ont soutenue dans mon choix, comme ils l’ont d’ailleurs toujours fait.

Quelle direction as-tu intégrée ? Comment vois-tu ton évolution professionnelle ?

Je suis au pôle dématérialisation de Docapost, c’est là que j’ai effectué mon alternance de 9 mois, dans le cadre de la formation Simplon. Au-delà du métier informatique, on attend de moi une certaine connaissance du documentaire, une dimension que j’approfondis depuis que j’ai rejoint l’équipe. Je serai ensuite amenée à effectuer des développements sur des fonctionnalités à ajouter ou à modifier. C’est l’évolution à laquelle j’aspire : gagner en autonomie jusqu’à pouvoir proposer moi-même des évolutions fonctionnelles que je réaliserai ensuite.