Publié le 9 septembre 2019

La Poste réduit l’illectronisme en formant au numérique

D’ici à 2022, toutes les démarches administratives seront dématérialisées. La Poste dans le cadre de ses missions de services publics s’inscrit dans la transformation numérique de la société. Elle accompagne au quotidien ses clients les plus vulnérables vers le numérique, afin qu’ils gagnent en autonomie.

Détection des fragilités et formation gratuite

« Aujourd’hui, nous constatons que des personnes n’ont pas le même degré d’autonomie face au numérique et ont besoin d’être accompagnés », commente Antoine Olivier, président de la commission départementale de présence postale territoriale (CDPPT) Loire. Trois conventions de partenariats ont été signées, avec le Pimms (01) Métropole Stéphanoise, Face (02) Loire et Uniscité, qui ont été financées par le fonds de péréquation (03).

Marie-Dominique Robert, chef de Projet Transformation Loire Rhône : « Depuis l’ouverture de La Poste de Wilson, en septembre dernier, nous avons constaté, de par la particularité du bureau hyper-connecté, que certains de nos clients avaient besoin d’un réel soutien. Nous avons donc créé des ateliers numériques pour les aider à monter en compétence et devenir plus autonomes. »

Tous les collaborateurs du bureau se sont mobilisés autour de cette opération. Les médiateurs du Pimms sont en soutien auprès des chargés de clientèle. Ils détectent les clients qui rencontrent des difficultés dans l’utilisation des outils numériques mis à leur disposition. « Les médiateurs du Pimms leurs proposent, s’ils le souhaitent, de s’inscrire à des formations numériques afin d’être plus à l’aise dans l’utilisation des objets connectés. », poursuit Joël Massacrier.

Le Pimms est au service des personnes qui connaissent des difficultés dans leurs relations avec les entreprises de service public et l’administration. Les clients identifiées par les médiateurs du Pimms sont affectés en fonction de leur niveau à l’un des trois ateliers proposées par Face Loire : initiation au numérique, perfectionnement au numérique et outils budgétaires. Lydie D’Oliviera, chef de projet Face Loire : « Nous organisons six ateliers par semaine d’une durée de deux heures avec maximum huit personnes. Nous restons à leur écoute et une majorité de personnes émettent un besoin de formation complémentaire pour assimiler la pratique de l’outil informatique. 95 % des personnes qui les ont suivis sont très satisfaits. »

À ce jour, près de 350 personnes ont été accompagnées et 103 d’entre-elles ont bénéficié d’un atelier de formation numérique auprès de Face Loire.

Les besoins et les attentes du public sont multiples. Pour y répondre le plus totalement et le plus efficacement possible, La Poste réfléchit à la mise en place d’autres ateliers, en collaboration avec ses partenaires.

  1. (1)Le Pimms (Point Information Médiation Multi Services) est une structure de médiation sociale. Son objectif : faire le lien entre les entreprises ayant une mission de service publique, les collectivités et les habitants des quartiers sensibles.

  2. (2)Face (Fondation Agir Contre l’Exclusion) facilite la mise en œuvre d’actions concrètes et innovantes en faveur de la lutte contre toutes les formes d’exclusion, de discrimination et de pauvreté. La fondation s’appuie pour cela sur la participation active des entreprises qui contribuent ainsi à l’évolution positive de leurs relations avec leur environnement social.

  3. (3)Fonds de péréquation : La contribution de La Poste à la cohésion sociale et au développement équilibré du territoire a été prévue dans la loi de régulation des activités postales n° 2005-516 du 20 mai 2005 à travers notamment la création d’un fonds postal national de péréquation territoriale. Celui-ci est ensuite alloué, au niveau de chaque département, en privilégiant les investissements (matériel, locaux, formation des personnels, accompagnement des publics, etc.) dans les communes situées en zones rurales, en zones de montagnes ou en zones urbaines sensibles.

Lutter contre l’exclusion numérique

Treize millions de français se trouvent en situation d’exclusion numérique, soit parce qu’ils n’ont pas d’accès à Internet, soit parce qu’ils ne sont pas à l’aise avec l’outil numérique. Et 40% d’entre eux sont inquiets à l’idée de devoir réaliser leurs démarches administratives en ligne. Toutefois, 76% des français se déclarent prêts à adopter les nouvelles technologies en ajoutant, pour deux tiers d’entre eux, que cet apprentissage doit être progressif et accompagné. Les inégalités constatées face au numérique sont essentiellement liées à l’âge et au niveau de formation (sources societenumerique.gouv.fr).

Partant du constat que les compétences numériques constituent un levier d’insertion sociale et économique, l’inclusion numérique ou e-inclusion est un processus d’accompagnement pédagogique qui vise à rendre le numérique, principalement l’usage des smartphone et d’Internet, accessible à tous.

Témoignages

Rabah Taoutaou, directeur du réseau Pimms de l’agglomération stéphanoise « Les agents de médiation du Pimms de la Métropole stéphanoise détectent les clients qui ont des difficultés à utiliser les outils numériques mis à leur disposition en bureau de poste. Munis d’une tablette numérique, ils leur proposent de répondre à un questionnaire afin de mesurer leur niveau de connaissances en informatique, afin de leur proposer de suivre gratuitement des ateliers pour être plus à l’aise avec l’utilisation des objets connectés. »

Xavier Cadoret,  président de la CDPPT de l’Allier « Le 4e contrat tripartite de présence postale territoriale a introduit plus de souplesse pour mieux utiliser le fonds de péréquation avec un rôle plus actif de la commission départementale de présence postale territoriale (CDPPT) pour expérimenter, innover et conforter ainsi les formes de présence postale. En présence de représentants de l’Etat, de la région et du département, nous avons décidé lors d’un séminaire qui s’est tenu au printemps 2018, de mettre en place à titre expérimental la médiation numérique. Depuis mars dernier, un médiateur numérique sera présent 18 heures par semaine dans trois communes et trois bureaux de poste concernés par le dispositif qui a débuté le 18 mars dernier : Saint-Gérand Le Puy, Noyant et Molinet. »

Xavier Magat, directeur FACE Loire « La Face a pour objectif de prévenir et de lutter contre toutes formes de discrimination, d’exclusion et de pauvreté. Les personnes identifiées par les médiateurs du Pimms sont positionnées en fonction de leur niveau sur un des trois ateliers que Face Loire propose : initiation au numérique, perfectionnement au numérique et outils budgétaires. Nous organisons six ateliers par semaine d’une durée de 2 heures avec maximum 8 personnes. Nous restons à leur écoute et une majorité de personnes en atelier initiation numérique émettent le souhait de suivre un atelier complémentaire pour assimiler pleinement la pratique de l’outil informatique. A ce jour près de 103 personnes ont bénéficié d’un atelier de formation numérique et 95 % d’entre-elles en sont très satisfaites. »