Publié le 8 juin 2019

Concertation régionale en vue du contrat de présence postale

Les élus des Commissions Départementales de Présence Postale (CDPPT) de Normandie et les équipes de la délégation régionale de La Poste se sont réunis pour le renouvellement du contrat de présence postale 2020-2022. Au cœur des débats, la lutte contre les fractures numériques et territoriales. Interview croisée de deux présidents de CDPPT.

Que pensez-vous de la construction concertée du contrat tripartite ?

LUDOVIC ASSIER, président de la CDPPT de l’Orne : « La démarche participative mise en place par La Poste qui se décline en trois temps, départementale, régionale et nationale [01] est très structurée et nous permet de hiérarchiser les propositions des élus. Elle identifie très clairement les problématiques des territoires, leurs enjeux et les conditions de réussite. Il est important que le nouveau contrat de présence postale 2020-2022 puisse prendre en compte la vérité du terrain. »

GILBERT CONAN, président de la CDPPT de Seine Maritime : « Suite aux remontées des membres de chacun des départements, la réunion régionale a permis de sélectionner des propositions qui ont été travaillées et développées par les élus. L’orientation choisie, autour de l’usager final, nous amène à envisager l’ensemble des parties prenantes et des leviers autour de la problématique et de sa solution. Le résultat est transmis au niveau national pour être discuté en vue du contrat de présence postale définitif. »

Qu’attendez-vous de ce nouveau contrat au regard des caractéristiques de votre territoire ?

LUDOVIC ASSIER : « Il est essentiel qu’une plus grande souplesse et autonomie soient accordées aux membres de la CDPPT afin de mieux répondre et d’accompagner les projets des collectivités. Les plafonds imposés peuvent être un frein pour la modernisation, par exemple, des agences communales. L’inclusion numérique est une thématique à reprendre dans le prochain contrat voire à développer tant la fracture numérique et l’illectronisme sont importants dans nos territoires. Il est important également de veiller à la qualité du maillage postal et de travailler à un élargissement de l’offre de services tant en rural qu’en zone urbaine au sein de tous les points de contact. »

GILBERT CONAN : « L’enjeu majeur est de garantir l’accès au service public par de la proximité, de l’aide aux usages numériques, en direction des usagers et en particulier des aînés. Le développement des MSAP tant par leur nombre, dans d’autres communes plus importantes, que par les services rendus, peut permettre d’aller dans ce sens. »

  1. (1)Le contrat de présence postale, après débats au niveau départemental puis régional, est finalement signé au national par l'État, l’Association des Maires de France (AMF) et le Groupe la Poste.

FLORENT CRISTOBAL, délégué aux relations territoriales de Seine-Maritime

« La Poste, qui souhaite jouer un rôle de partenaire clé dans l’aménagement et le développement des territoires, renouvelle son contrat de présence postale territoriale tous les trois ans, explique le représentant du Groupe La Poste. Afin de poursuivre les efforts engagés et de réinventer de nouveaux modes d’action et de coopération, nous avons proposé aux élus une nouvelle méthode favorisant le partage d’expertises et d’observations issues du territoire, et une approche orientée terrain et usagers. »