Publié le 9 octobre 2018

Une étude sur les finances des communes rurales

L’Association des Maires Ruraux de France et La Banque Postale se sont associées pour produire une étude sur les finances des communes de métropole jusqu’à 3 500 habitants. Jorge Bras, directeur des financements locaux de La Banque Postale, nous livre son analyse.

Tout d’abord, pourquoi cette étude ?

Jorge BRAS : Avec l’AMRF, nous avons pensé que cette étude permettrait aux communes rurales de questionner leur gestion budgétaire, en leur donnant des éléments de comparaison au niveau départemental et national et en fonction de leur nombre d’habitants. Nous savons que cette gestion est largement contrainte. Mais l’étude doit aider les communes à apprécier leurs marges de manœuvre par rapport à d’autres collectivités qui leur ressemblent. C’est un outil supplémentaire que nous mettons à leur disposition, en plus des études que nous publions régulièrement sur notre site Internet. Au titre de premier financeur des collectivités locales, La Banque Postale s’est donné pour mission d’informer largement ses interlocuteurs en région.

Quels en sont ses principaux enseignements ?

Les communes rurales ont globalement une gestion dite « de bon père de famille ». Leur volume de dépenses représente moins de 25% des dépenses des communes de la métropole alors qu'elles rassemblent 33% de la population française. Si elles dépensent moins en fonctionnement, elles investissent proportionnellement près de 50% de plus que les autres communes françaises : elles consacrent en moyenne 30% de leur budget à l’investissement. Ce n’est pas une surprise, certains investissements comme la voirie ou les réseaux représentent une dépense par habitant plus élevée pour les communes rurales, dans lesquelles l’habitat est moins dense. Leur besoin dans le domaine est plus grand.

L’étude révèle une grande diversité de répartitions budgétaires…

Tout à fait. L’étude montre toutefois une corrélation entre la taille de la commune et la hauteur du budget qu’elle engage par habitant. Les communes de 2 000 à 3 500 habitants, qui sont souvent des centres bourgs dans les zones rurales, ont des ressources et des dépenses par habitant plus élevées que les communes de moins de 500 habitants. Leur profil budgétaire s’approche de ce qu’on peut constater pour les communes de plus grande taille. On voit également que les communes de montagne gèrent, à nombre d’habitants équivalent, des budgets plus importants.

Il y a donc des « profils » de communes rurales ?

Oui, on peut observer des profils assez similaires, mais chacune des 32000 communes rurales qui composent le paysage français a sa propre identité. L'étude rend parfaitement compte de cette extraordinaire diversité.

TÉLÉCHARGER L’ÉTUDE (sur le site de La Banque Postale)

La Banque Postale et les collectivités

Premier financeur des collectivités locales depuis 2015 ● Une équipe spécialisée entièrement dédiée au secteur public local ● Une offre complète : prêts à taux fixe jusqu'à 30 ans, prêts relais pour préfinancer la TVA, les subventions et lignes de trésorerie ● À la demande de l'AMRF, abaissement du seuil d'intervention à 40 k€ en 2018