Publié le 7 avril 2021

Collectivités : Des prêts verts pour un impact environnemental positif

Si La Banque Postale est une banque pour les particuliers et les professionnels, elle est également au service des institutionnels et du secteur public local via la Direction des Entreprises et du Développement des Territoires (DEDT). Parmi les produits et services bancaires spécifiquement dédiés à ce type de clientèle, la DEDT propose des financements favorisant la transition écologique : les prêts verts.

David Louët, directeur du centre d’affaires secteur public local à la DEDT Normandie et Centre-Val de Loire nous explique leur fonctionnement.

David LouëtDirecteur du centre d’affaires secteur public local à la DEDT Normandie et Centre-Val de Loire
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En quoi consiste les prêts verts de La Banque Postale ?

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David Louët : Les prêts verts de La Banque Postale ont pour ambition d’accompagner la transition écologique et énergétique des acteurs publics des territoires. Ils s’inscrivent dans le plan 2030 et sont destinés au financement de tous projets à finalité écologique. Les fonds proviennent d’investisseurs institutionnels, de mutuelles et de compagnies d’assurance qui souhaitent une orientation écologique pour leurs placements.

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Depuis combien de temps proposez-vous ce type de financement ?

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David Louët : Les prêts verts ont été lancés mi-2019 auprès des collectivités locales et des hôpitaux publiques. En un an et demi, ils ont été souscrits pour un montant de 700 millions € dont 500 millions € sur 2020. Au-delà de projets d’ampleur signés dans les zones très urbaines, ils sont aussi accessibles aux collectivités de toute taille. En 2021, l’objectif de la DEDT est d’atteindre une proportion d’un prêt vert sur dix.

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Quels types de projets financez-vous ?

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David Louët : Au niveau national, deux tiers des emprunts concernent l’eau et l’assainissement. Ils sont faits pour financer l’entretien, la construction des réseaux d’eau potable et l’assainissement des eaux avant son retour dans l’environnement. Surtout que 2% des réseaux d’eau potable doivent être annuellement renouvelés. La durée moyenne d’un tuyau est théoriquement de 50 ans. Or cette recommandation n’est pas toujours appliquée et actuellement les réseaux d’eau sont vieillissants. On considère que sur 1m3 d’eau captée, seulement 800 à 850 litres arriveront au robinet en raison des fuites des canalisations. Ce qui engendre une perte financière pour les collectivités, en plus de la perte de ressource en eau. C’est un des sujets majeurs de financement de nos prêts verts transition écologique pour endiguer cette perte et arriver à une consommation plus raisonnée de l’eau.

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Et quels sont les projets concernés par le dernier tiers des emprunts ?

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David Louët : Le tiers restant se répartit sur 4 thèmes dont le plus important est la gestion des déchets. Les prêts verts accordés aux collectivités locales peuvent financer la construction d’un centre de tri, de recyclage ou de valorisation énergétique.  Le financement sert aussi au développement de la mobilité douce, avec l’aménagement de station de bornes électriques, de pistes cyclables, de construction de lignes de tramway ou l’achat de bus électriques.  

Il y a aussi la problématique de l’efficacité énergétique des bâtiments publics (écoles, gymnases, mairies, etc.). Lors de travaux de rénovation, les collectivités doivent veiller à l’amélioration de la performance énergétique du bâti. Les prêts verts répondent aussi aux travaux de réhabilitation et de construction répondant aux normes environnementales. Le dernier champ des prêts verts porte sur les énergies renouvelables comme les parcs éoliens, les fermes solaires photovoltaïques ou la géothermie. 

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Quel est le public cible ?

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David Louët : Tous ces prêts, destinés aux collectivités locales et hôpitaux publiques, sont actuellement contractés par les collectivités. Depuis quelques semaines, les prêts verts sont également ouverts aux bailleurs sociaux et aux associations médico-sociales, EPAHD et sociétés d’économie mixte qui représentent l’ensemble des clients du secteur public local. 

Les prêts verts en Centre-Val de Loire

En région Centre, trois Communautés de communes (CC) de trois départements ont souscrit à ces prêts verts en 2020 pour financer quatre projets de réfection de réseaux d’eau et d’amélioration de l’assainissement.

En Indre-et-Loire, la communauté de communes de Chinon et Loire a sollicité La Banque Postale pour mener à bien deux projets : 

  • l’entretien d’un réseau d’eau à hauteur de 450 000€ 

  • l’assainissement de ce même réseau à hauteur de 1 million d'euros

Dans le Loiret, la communauté de communes Giennoise a sollicité La Banque Postale pour :

  • la construction d’une station d’épuration à hauteur de 1 million d'euros

Les projets 2021-2022

En Eure-et-Loir, sur la communauté de communes des Portes eulériennes d’Ile-de-France, 4 millions d'euros seront octroyés pour la réfection des réseaux d’assainissement concernant 48 000 habitants sur 39 communes.

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