Publié le 7 octobre 2020

Mont-de-Marsan : Une agglomération en "développement durable"

Economies d’énergie, énergies renouvelables, gestion des déchets, biodiversité, financement responsable : L’agglomération de Mont-de-Marsan intègre la transition écologique dans l’ensemble de sa politique de développement. L'un des projets phares de celle-ci est impulsé par un prêt vert délivré par la Banque Postale. Charles Dayot, président de l’agglomération et maire de Mont-de-Marsan, revient sur les enjeux de la transition écologique et sur le rôle tenu par la filiale du Groupe La Poste.

Charles Dayot, président de l’agglomération et maire de Mont-de-Marsan
Charles DayotPrésident de l’agglomération et maire de Mont-de-Marsan
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Comment votre collectivité s’engage-t-elle dans la transition écologique et énergétique ?

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Charles Dayot : "C’est une préoccupation centrale pour notre collectivité. Les citoyens savent d’ailleurs nous rappeler régulièrement l’attente forte qui est la leur en la matière. Nous avons fait le choix de structurer notre organisation, notre administration et nos politiques publiques en fonction des enjeux du développement durable et de la transition écologique. De nombreuses actions sont en cours : sensibilisation au gaspillage alimentaire et au tri des déchets, biodiversité en ville, zéro pesticide, fauchage raisonné, aides à l'amélioration de l'habitat… Notre objectif est simple : nous voulons atteindre la neutralité carbone d’ici la fin du mandat. C’est ambitieux, car la loi de transition énergétique fixe cet objectif pour l’horizon 2050 ".

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Quels sont les projets concrets sur lesquels vous travaillez ?

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Charles Dayot : "Nous avons un atout majeur, qui est celui de la forêt. Nous avons aussi une volonté exprimée dans le cadre du Plan Climat-Air-Énergie Territorial, dans la production d’énergies renouvelables. La future station d’épuration de Jouannas et nos gros projets photovoltaïques sur les parkings s’inscrivent dans cet objectif. Nous nous engageons aussi dans les économies d’énergie avec notre navette au gaz naturel ou en promouvant les déplacements doux (vélo, covoiturage….). De même, nous avons une forte volonté d’action sur l’isolation des bâtiments publics et des logements privés. Mais notre projet phare porte sur l’éclairage public. Avec notre partenaire le SYDEC, près de 6 millions d’euros vont être investis sur les six prochaines années, notamment pour remplacer nos vieilles lampes énergivores par des luminaires à basse consommation de type LED. L’investissement sera quasiment autofinancé par les économies d’énergie réalisées ".

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Vous avez bénéficié d’un « prêt vert » de La Banque Postale. En quoi est-ce important ?

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Charles Dayot : "Notre station d’épuration n'était plus adaptée à la nouvelle réglementation. Pour ce projet d'envergure, d'un montant de 25 millions d’euros, l’agglomération s’est associée avec l'Agence de l'eau pour partenaire majoritaire, l'ADEME sur la réinjection du biogaz, et La Banque Postale, grâce à un « prêt vert ». Nous avons une relation de confiance avec la Banque Postale. Les habitudes de travail que nous avons réussi à mettre en œuvre en font, pour nous, un partenaire naturel. Nous nous réjouissons que sur ce projet, La Banque Postale ait pu nous proposer des conditions de financement particulièrement intéressantes. La production de biogaz par la station sera équivalente à la consommation annuelle de 220 foyers. La station produira plus d'énergie que sa propre consommation électrique, ce qui place cette nouvelle unité de traitement au rang des stations à énergie positive. Elle ne génèrera aucune nuisance sonore ou olfactive. C’est dire qu’il nous semblait naturel de solliciter un prêt vert pour un projet comme celui-là. Ce qui nous permet d’aller au bout de notre démarche et d’être en accord avec notre engagement dans la transition énergétique ".

Depuis 2019 en Nouvelle-Aquitaine, La Banque Postale a accordé 60 millions d’euros de prêts verts aux collectivités.

Une finance responsable

La Banque Postale propose aux collectivités locales et aux hôpitaux publics des prêts verts qui accompagnent les projets répondant à des critères liés à la transition énergétique. Pour ses prêts verts, La Banque émet des obligations dédiées. Les investisseurs éthiques qui ciblent le secteur de la transition énergétique et achètent ces obligations sont informés de la destination finale de leurs placements. La collectivité qui emprunte peut communiquer sur sa stratégie en faveur de l’environnement. Pour La Banque Postale, ce dispositif correspond aux valeurs qu’elle porte. Les prêts verts de La Banque Postale ont été récompensés au salon Produrable 2020.