Publié le 3 mars 2021

Label bas carbone : quatre projets récompensés en Nouvelle-Aquitaine

En Nouvelle-Aquitaine, quatre projets de reforestation, soutenus par le Groupe La Poste, ont obtenu le label Bas-Carbone (1). Deux d’entre eux sont situés en Haute-Vienne, menés par plusieurs propriétaires forestiers et le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF). Les deux autres sont situés dans le Pays Basque et en Dordogne.

Dans le sud de la Haute-Vienne, le châtaignier a encore de beaux jours devant lui. Il y a cinq ans, 14 propriétaires se sont lancés dans deux projets forestiers, en plein cœur du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin : des boisements de terres vides (terres agricoles sans avenir ou en cours d'embroussaillement), avec des essences de production et le balivage de taillis bien venants de châtaignier. Ces propriétaires ont bénéficié de l’accompagnement technique du CRPF et du soutien du Groupe La Poste.  En janvier 2020, les deux projets ont obtenu le label Bas-Carbone attribué par le ministère de la Transition Ecologique pour une durée de 30 ans. Ils prévoient de "séquestrer " 1  500 tonnes de CO2 supplémentaires sur une surface de 18 hectares, visant ainsi à atténuer le changement climatique. 

L’aide du Groupe La Poste a été bénéfique : elle a permis de concrétiser plus de 18 hectares de travaux forestiers dans le cadre de ces deux projets, et à des propriétaires de compléter un financement qu’ils n’auraient pu engager seuls.

Dominique Cacot

Correspondante forêt et carbone du CRPF Nouvelle-Aquitaine

Les projets labellisés bas carbone ont débouché sur des bénéfices, en matière de biodiversité et d’emploi local.

Renforcer la filière bois et préserver la biodiversité

Dans les Pyrénées-Atlantiques, le projet de reforestation de la vallée d’Hergaraï, piloté par la SCIC Sugarai avec l’appui du CRPF, a lui aussi obtenu le label bas carbone. Ce projet a pour vocation d’assurer la neutralité carbone du G7 qui s’était tenu à Biarritz en 2019. En complément de la démarche de compensation carbone, ce programme de reboisement de 25 hectares a d’autres ambitions. "Nous avons fait le choix de travailler exclusivement avec des entreprises locales. De plus, une partie des travaux a été réalisée par l’association d’insertion Lagun. Le financement du Groupe La Poste permet donc de former de nouvelles personnes aux travaux forestiers" détaille Gilen Igoa-Olhagaray, animateur du projet compensation carbone en Pays Basque pour le CRPF. "En ce qui concerne la partie environnementale, nous avons planté des essences en mélange, nous avons recréé des ripisylves (2) et toutes les propriétés concernées bénéficieront de la certification environnementale PEFC ".  

Dans ce cadre, la SCIC Sugarai prévoit de créer une activité complémentaire de sciage, dans un contexte où il n’existe plus de capacité locale, alors que le besoin est en augmentation. L’objectif de la coopérative est d’accompagner le développement d’une filière écoconstruction au Pays Basque, portée par les élus de la Communauté d’Agglomération. Le bois, lui aussi, a de l’avenir.     

Dans les Pyrénées-Atlantiques, le projet de reforestation de la vallée d’Hergaraï, piloté par la SCIC Sugarai avec l’appui du CRPF, a obtenu le label bas carbone

Neutralité carbone : une démarche volontaire et partenariale

Chaque jour, La Poste parcourt 50 fois le tour de la terre. Malgré ses émissions résiduelles (19 millions de tonnes de CO2 par an), l’entreprise a atteint la neutralité carbone depuis 2012. "Nous sommes engagés depuis vingt ans dans une démarche volontaire de réduction de nos émissions de CO2 : déploiement de véhicules électriques, électricité 100 % renouvelable, optimisation des transports et chargements, formation à l’éco-conduite. Nous avons aussi engagé des projets de compensation carbone, au Kenya, au Pérou et au Cambodge " précise Laure Mandaron, directrice RSE de la branche Services-Courrier-Colis du Groupe La Poste.  

Depuis 2015 le Groupe La Poste s’est associé au CNPF pour soutenir des projets de compensation carbone sur le territoire français. "Ce sont précisément ces projets territoriaux qui ont permis de faire émerger le label bas carbone ", conclut Laure Mandaron. 

  1. (1)Lancé par le gouvernement en 2019, il permet de certifier des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de séquestration carbone dans tous les secteurs et de les valoriser économiquement.

  2. (2)Formations végétales qui se développent sur les bords des cours d'eau

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