Publié le 25 mai 2021

La Poste s'associe au programme Solipain

SoliPain est un programme unique de collecte national des pains invendus dans les grandes et moyennes surfaces en vue de les transformer au sein d’ESAT (Établissement et Service d'Aide par le Travail). Afin de récupérer cette marchandise, la filière s'est approchée du Groupe La Poste, reconnu comme l’un des partenaires les plus actifs en matière d’engagement envers le milieu associatif et l'économie sociale et solidaire (ESS).

Le projet Solipain consiste à faire récupérer par les facteurs les invendus des boulangeries, ensuite transformés en nouveaux produits alimentaires par des personnes en situation de handicap. Permettant d'éviter le gaspillage alimentaire, ce programme créé également des emplois durables et handi-solidaires. Damien Demoor, responsable de l’association Handicap travail solidarité (HTS), nous explique les objectifs de cette opération.

Damien DemoorResponsable de l’association Handicap travail solidarité
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Présentez-nous en quelques mots l’activité et la raison d’être de votre association ?

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Damien Demoor : HTS est une association reconnue d’intérêt général créée en 2013. Nous travaillons à développer l’insertion des personnes en situation de handicap –essentiellement mental-, dirigée vers les entreprises du secteur adapté ou les ESAT.

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Venons-en au projet Solipain. Comment l’idée a-t-elle germé au départ ?

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Damien Demoor : Nous avons commencé à travailler dessus en 2015. A l’origine, l’idée était de collecter les pains invendus des boulangeries pour ensuite les convertir en granulés pour l’alimentation animale. Par soucis de rentabilité, nous avons élargi le concept à l’alimentation humaine selon un process simple : la mie issue du broyage des invendus est utilisée à la place de la farine dans des biscuits principalement. C’est le bon mix entre quantités à destination de l’alimentation animale et humaine qui permet de rendre l’activité pérenne. Pour cette dernière, nous choisissons de préférence des pains bio.

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Comment La Poste s’est-elle imposée comme un partenaire évident dans le projet ?

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Damien Demoor : Pour récupérer les invendus de pains, il existe trois flux bien distincts : les industriels, les GMS et les boulangeries. Pour ces dernières, très dispersées, la collecte en moyen propre n’est pas rentable et très complexe. Il faut donc soit recourir à des bénévoles, soit s’appuyer sur des tournées déjà existantes afin de mutualiser les coûts et diminuer l’impact environnemental. Le choix de faire appel à La Poste s’est rapidement imposé comme une évidence.

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Quels sont les projets à venir ?

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Damien Demoor : Sur Nantes, l’association Baramel fonctionne déjà très bien, avec ses bénévoles. Nous nous concentrons donc davantage sur le lancement de l'activité dans le triangle Angers-La Roche sur Yon-Cholet. Date prévue : septembre 2021. On y travaille activement avec un ESAT du Maine-et-Loire. Les retours de l’étude de ressentis sont bons, le taux intérêt est important. Les établissements se déclarent sensibles à l’aspect anti-gaspillage du projet, ainsi qu’à la création d’emplois pour des personnes handicapées.

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