Publié le 9 juillet 2018

La Poste agit pour la qualité de l’air du Grand Paris

La Poste envisage d’installer 80 micro-établissements dans Paris entièrement dédiés à la distribution de colis en proximité. Une solution de logistique urbaine qui permettra de faire face à l’explosion du e-commerce tout en réduisant les nuisances liées aux livraisons.

Soucieuses du bien-être de leurs administrés, les communes cherchent des solutions pour préserver l’environnement urbain et, parmi la palette des mesures possibles, elles pensent d’abord à limiter la circulation des véhicules motorisés, parfois jusqu’à leur interdire l’accès à l’hypercentre.

Alors que l’e-commerce explose, avec des volumes de colis qui devraient doubler d’ici à 2025, cette nouvelle donne oblige les opérateurs de livraison, dont La Poste, à repenser leur logistique du dernier kilomètre pour continuer à assurer le service qu’ils doivent à leurs clients.

Le choix de véhicules propres

La Poste partage depuis toujours les préoccupations environnementales des collectivités. Elle dispose d’une flotte de véhicules électriques, la plus importante au monde, qui préserve la qualité de l’air et limite considérablement les nuisances sonores dans l’espace urbain.

Pour autant, faire face à la croissance des colis en multipliant les véhicules en circulation, fussent-ils électriques, entraîne une densification du trafic et des difficultés de stationnement, qui plaident pour un recours à des modes de distribution plus souples, à pied avec un chariot, ou par triporteur, le vélo n’offrant pas une capacité d’emport suffisante pour les colis.

Consignes Pickup et micro-entrepôts

Le test mené dans le 4e arrondissement de Paris, en collaboration avec la Mairie de la capitale, s’inscrit dans cette perspective. Le principe consiste à ouvrir des micro-établissements « de proximité » offrant deux types de services : des consignes Pickup permettant aux clients de récupérer leurs colis 24 heures sur 24 ; des micro-entrepôts (de 100 à 200 m2) d’où partent les facteurs pour livrer les colis à domicile, dans un rayon de 750 mètres autour de l’établissement.

Les colis, acheminés par La Poste et ses filiales – Colissimo, Chronopost (express) et DPD (international) – sont déposés le matin en camion électrique ou fonctionnant au gaz naturel pour véhicule (GNV). Ils sont ensuite déposés en consigne Pickup ou triés par tournées pour être distribués dans la journée. En moyenne, chaque site effectuera quotidiennement 10 tournées en triporteur et 2 en piétonnier.

Une innovation en matière de logistique urbaine

Plus qu’un concept, il s’agit d’un nouveau moyen d’action en matière de logistique urbaine. Il a été expérimenté avec succès par SEUR, filiale espagnole du Groupe La Poste, qui a déjà ouvert 14 de ces micro-établissements à Madrid, Barcelone et Valence. Si le test à Paris est concluant, il sera déployé plus largement dans la capitale, avec 80 sites prévus d’ici à 2024. Son extension à l’ensemble des communes du Grand Paris est à l’étude.

Des équipements postaux écoresponsables

Penser la logistique urbaine aujourd’hui, c’est essayer de trouver des solutions qui limitent les déplacements de chacun, et qui, quand ceux-ci sont nécessaires, les envisagent sans émissions de CO2, voire sans consommation d’énergie.

Les consignes Pickup, en offrant la possibilité aux clients de récupérer leurs colis sur leur trajet quotidien, sans déplacement supplémentaire, leur simplifie la vie et réduit la dépense énergétique.

Et pour permettre aux facteurs de livrer un volume croissant de colis, et cela en distribution propre, La Poste étudie de nouveaux équipements électriques à grande capacité d’emport, comme le chariot robot, qui suit le facteur sans contact durant sa tournée et peut transporter jusqu’à 150 kg, ou encore K-Ryole, une remorque motorisée pour vélo à assistance électrique (VAE), qui offre une charge utile de 250 kg. Des équipements qui s’ajouteraient aux 7000 voitures électriques, 4000 Staby, 1000 Quadeo et 24000 VAE que compte aujourd’hui La Poste.